Je voudrais vous montrer... New-York vu d'en haut

13 déc. 2016

Hello !

Voici la suite de mes découvertes de cet été que je souhaiterais vous partager ;)
Aujourd'hui c'est Manhattan vu depuis la Rockfeller Center, gigantesque tour de m et étages. Une fois tout en haut s'offre à vous une superbe vue, au nord sud, Central Park, comme un immense tapis vert au milieu des buildings... A l'opposé, vous avez une vue sur la péninsule de Manhattan, avec l'Empire State Building au premier plan. Nous y sommes allés vers 18h30 et sommes restés assez longtemps en haut de la tour accompagnés par un joli coucher de soleil... C'est le moment de la journée idéal, la luminosité est douce et change progressivement, vous profitez d'une vue de jour puis de nuit. Les couleurs étaient superbes. Je vous laisse constater par vous mêmes avec ces quelques clichés pour immortaliser les variations de lumière.

Ce qui nous a frappés est le bruit ambulant, déjà évoqué par ici, que l'on entend s'élever des rues. Un mélange de sirènes, de klaxon, de moteurs de voitures qu'on entend encore, bien que perchés à m du sol. Une fois tout en haut, on a enfin un peu le sentiment de respirer un bon coup, après une journée passée dans les rues de New-York, à déambuler de rue en rue sous une chaleur écrasante et dans un vacarme continuel. Cette petite ascension vous offre un moment de répit, et pourtant conserve l'ambiance de la ville, entre le bruit perceptible et les lumières que l'on voit s'allumer à mesure que la nuit tombe.

Je garde un excellent souvenir de cette soirée et vous recommande vivement de prendre vos tickets si vous avez l'occasion de passer par ici, ça vaut le détour ;)




Je voudrais vous montrer... Boston

13 nov. 2016

Hello !

Aujourd'hui nous vous emmenons dans le quartier très chic de Boston, Back Bay, découvert cet été lors de nos vacances aux états-unis. Je dois reconnaître que c'est un des quartiers que j'ai préférés. Il est sans aucun doute moins dépaysant que certains coins, mais m'a plu pour son côté calme et apaisé après le tourbillon de New-York et des autres grandes villes ou le bruit est permanent, même perché en haut du Rockfeller center... Mais ça je vous en parlerai un autre jour ;)

Voilà quelques photo pour vous partager ce petit coup de cœur, un quartier aux airs britanniques avec ses immeubles en brique aux nuances rouge bordeaux, ses mini jardins verdoyants. J'ai adoré déambuler entre les rues, à découvrir une magnifique papeterie hors de prix par ici, la maison de John Kerry par là... C'est un quartier plein de charme, étape obligée si vous passez dans le coin ;)



Candle time

22 oct. 2016


Bonjour à tous et à toutes !
Aujourd'hui j'ai eu envie de vous parler de bougies parce que c'est particulièrement agréable à cette saison. Quand on travaille c'est assez réconfortant d'avoir une petite présence à côté de soi. Je vous présente surtout des bougies Yankee Candle car ce sont celles que je possède mais j'aimerais bien en tester d'autres à l'occasion. Les bougies Yankee Candle sont sympas mais pas indétrônable à mes yeux. Sur les photos vous pouvez voir des jarres mais en temps normal j'achète plutôt des formats voltives ou tartelettes, moins chers et qui permettent de tester plus de senteurs de ce fait.



Si vous aimez le jasmin, je trouve cette bougie, Midnight jasmin très sympa, l'odeur est fraiche et pas trop entêtante. j'aurais tendance à dire que c'est un jasmin un peu froid et moins "bourgeonnant" et intense que le jasmin du shampoing Godiva de chez Lush par exemple qui est plus ensoleillé et intense.



River valley ou Vallée fluviale ou encore Over the river est une odeur très hivernale ou automnale. Cela m'évoque les parfums masculins de chez Abercrombie donc je ne pense pas que cela puisse plaire à tout le monde puisque c'est assez particulier et fort.


Sur une note très fruitée, le Mango peach salsa dont la dominante est largement la mangue qui a tendance peut être à effacer un peu l'odeur de la pêche. L'odeur est agréable mais pourrait être un peu plus acidulée selon moi. Ce qui est assez intéressant c'est que l'odeur est très présente lorsque la bougie n'est pas allumée et paradoxalement pas si présente une fois allumée.

 Ma bougie favorite je crois, la Beach walk. C'est une odeur très fraiche, douce et délicate qui ne sent pas le spray pour les toilettes tout en rappelant le propre.


Une autre bougie sur des notes plus sucrées, la Vanilla lime. Je trouvait l'idée de l'acidité du citron vert et de la douceur de la vanille intéressante mais si on fait bruler trop longtemps la bougie, elle peut être un peu écœurante.


Toujours sur des notes fruitées et sucrées, la Summer scoop qui rappelle en effet l'été. Je la préfère à la Vanilla lime dans le même registre puisque je la trouve moins écœurante et je préfère les odeurs de fruits rouges.






Voici donc ma sélection de bougies que j'ai plus ou moins aimées. Si je devais sélectionner un petit nombre ce serait surement la Beach walk, la Summer scoop et la Midnight jasmine sur des registres différents : fraicheur, fruits et fleurs.
Je compte bien pouvoir vous présenter d'autres marques de bougies dans un prochain post.
Passez une bonne journée,
Capucine

Love flush palette

1 oct. 2016


Bonjour à tous !

Je reviens aujourd'hui avec un article plus orienté beauté que ce qu'on a pu proposer ces derniers temps. Il s'agit de mon avis sur la palette Love Flush de Too Faced qui n'est malheureusement pas très facile à se procurer, tant elle est convoitée.  
Celle-ci propose des miniatures des six coloris proposés par Too Faced en full size dans un packaging évoquant les Polly Pocket. A mes yeux, en dehors du fait que le packaging Polly Pocket est adorable, cela vaut vraiment le coup d'investir dans la palette puisqu'elle ne coûte que 35 euros alors qu'un blush d'une seule couleur en full size vaut 29 euros. Je trouve dommage de se priver de la variété à ce prix là. 
Intéressons nous d'abord à la variété de couleurs et de textures. Celles-ci sont originales : aussi étonnant que cela puisse paraître, je n'ai pas le sentiment d'avoir déjà un blush similaire en terme de rendu dans ma collection fournie de blush. Il y a des violacés, des prunes, des orangés, des roses avec des rendus mats, satinés ou pailletés : de quoi vous séduire au premier coup d'oeil mais aussi de quoi vous faire sortir de vos habitudes. Mes favoris sont : "Your love is king" puisque j'adore les prunes et, plus étonnament, "Justify my love", un lilas qui m'effrayait un peu mais qui se révèle très portable et "I will always love you" qui est assez pailleté alors que je préfère les blushes mats. La palette est vraiment réussie au niveau de l'originalité de la sélection de couleur je trouve, ce qui n'était pas un défi difficile à relever. De ce fait, je n'ai pas l'impression que cet achat ait été particulièrement déraisonnable, même si évidemment, il n'était pas indispensable. On ne se refait pas ;)






















Mais peut-être que ce qui m'a le plus surpris est la qualité des fards. Je suis souvent un peu sceptique face aux promesses des marques quant à la pigmentation et la qualité de leurs fards, j'ai souvent été déçue. Mais je dois reconnaitre que sur ce coup là, il faut avoir la main légère, même moi qui aime avoir la couleur présente sur mes pomettes, je me fais un peu piéger. L'avantage, c'est qu'il faut peu de produit donc vous êtes sûrs que vous aurez beaucoup d'utilisation, malgré la petite contenance de 2g. Quant à la tenue, je suis plutôt bluffée. J'ai l'habitude de porter mon blush sans mettre de fond de teint, or la texture crémeuse du fond teint associé à la poudre du blush permet une meilleure tenue, aussi, la tenue n'est généralement pas exceptionnelle. Dans ces conditions pas optimales, le blush Too Faced restait tout de même présent, ce qui est très rare avec d'autres blushes. Donc je suppose qu'avec du fond de teint la tenue puisse atteindre les 10 heures pour ma part, ce qui est légèrement moins que les 16 heures promises mais appréciable.
Last  but not least, le packaging est plutôt sympa avec un petit miroir, des coeurs et des lapins girly et la palette est très fine et légère.
Pour résumer, c'est une très belle surprise. J'avais lu de bons avis et je ne peux que les confirmer. Si vraiment j'arrivais au bout d'une couleur qui me plait beaucoup, je songerai peut être à investir dans un full-size. Bien que le prix me rebute un peu, la qualité est présente, à tous points de vue.
Je vous laisse profiter des photos de Myrtille pour vous rendre compte des couleurs.

Bonne semaine !




Tutoriel : une robe simplissime !

18 sept. 2016

Bonjour !

Aujourd'hui je vous retrouve pour vous présenter une robe bleue que j'ai faite récemment, du patron jusqu'à la couture. Voici donc un petit tuto explicatif pour vous guider si vous aussi voulez vous lancer dans la couture. C'est plutôt facile mais ça demande quand même un peu de patience et de minutie. Il faut 140x cm de tissu fin, mais pas transparent, car la robe n'est pas doublée. Attention au choix du motif, car plus le motif est compliqué, moins il pardonne les petites erreurs, les mauvais raccords...

Commencez par reproduire à taille réelle et découper chaque pièce du patron : avant, arrière, renforcement du col avant et arrière. Sur mes schéma, 1 carreau représente 1 cm et chaque nombre correspond à la mesure, dans la réalité, en cm. Le patron correspond à un 34/36/38, n'hésitez pas à l'adapter en prenant vos mesures.

Chaque pièce correspond à la moitié droite de la robe. Cela signifie qu'il faut plier le tissu envers contre envers, placer le patron en superposant pli du tissu et ligne de symétrie du patron, et ainsi couper les deux épaisseurs de tissu. Veillez à poser le patron bien parallèle/perpendiculaire aux lignes du tissu. Si vous voulez des raccords parfaits, faites correspondre les motifs, mais là il faut s'armer de patience ( et d'un peu de chance, il faut bien le dire... ;)
Rajoutez des valeurs de couture (pour ma part, 1,5 cm, c'est beaucoup mais je préfère être tranquille pour ces petites robes non doublées)
Dernière chose, attention à ce que votre tissu ne gondole pas à la découpe ! 


Repassez chaque pièce de tissu.


Marquez les plis des fronces des épaules avec des épingles, puis repassez et cousez le long de l'épaule, à 1 cm du bord pour maintenir les plis en place.

Assemblez ensuite endroit contre endroit les deux pans de la robe, et cousez les épaules. Surfilez. Repasser. Après avoir retourné, on obtient ceci :



Surfilez les deux pans intérieurs qui renforceront le col. Petite erreur sur la photo, je n'avais pas encore découpé la fente sur la pièce de droite, soit le renforcement de l'encolure dans le dos.


Assemblez endroit contre endroit les deux pièces de renforcement du col, et cousez le long des épaules. Il faut ensuite surfiler, puis repasser.

Il va maintenant falloir assembler le col et le tissu de renforcement. Sur les schéma, le bleu clair correspond à l'envers du tissu.

Placer endroit contre endroit le col avant et le renforcement avant. Coudre à 1 cm du bord, soit le long de la ligne noire. En retournant, on obtient l'encolure de devant :





















Placer endroit contre endroit le col arrière et le renfoncement arrière. Coudre à 1 cm du bord, en suivant la ligne noire. On obtient donc l'encolure du dos. On aplatit ensuite les coutures au fer.






Faites bien attention à intercaler l'élastique entre les deux couches de tissu. Pour cela, il faut le poser comme sur le schéma (en blanc, au niveau de la fente) : par dessus le tissu, et donc sous le tissu de renforcement. J'ai fait l'erreur de coudre mon bouton à la fin : dur dur de le coudre sur le tissu de renforcement, sans prendre au passage le tissu extérieur de la robe, mais c'est le seul moyen de s'assure qu'il coïncide parfaitement avec l'élastique...

On coud donc ensuite les côtés. Les finitions vont dépendre de votre patience : j'ai fait attention dès le début à couper le tissu de telle sorte que les raccords soient parfaits sur les côtés, mais on peut se satisfaire de simplement respecter les lignes horizontales du tissu. Assembler endroit contre endroit l'avant et l'arrière de la robe. Épingler et coudre à 1 cm du bord. Écraser la couture au fer.

Puis coudre l'ourlet de la robe, à la main avec un point invisible, sans trop tendre le fil, pour garder un tombé souple.

Enfin j'ai cousu l'ourlet des épaules, là aussi à la main avec un point invisible. La couture à la main est vraiment importante car, pour avoir déjà essayé à la machine, le tombé était raide, et cassait le côté fluide du tissu et de la robe...

Comme le renforcement du col avait tendance à sortir, j'ai fait un petit point sur chaque épaule pour bien le maintenir.

Ça y est ! Étant donné qu'elle est large, j'avais prévu d'emblée de la porter avec une ceinture large en simili-cuir comme on en voit souvent sur les marchés.

Myrtille ♡

La trousse tropicale de la rentrée

2 sept. 2016

J'avais repéré ce superbe tissu aux motifs exotiques il y a un an sans pouvoir l'acheter sur le moment... Alors quand je suis tombée dessus un an plus tard, je ne me suis pas fait prier 2 fois ! Je l'ai trouvé au toto tissu de Boulogne, à 15€/mètre, puisqu'il n'est pas en 140, mais 280m. Je vous propose aujourd'hui un tutoriel pour réaliser une trousse plate un peu exotique et dépaysante pour se motiver pour la rentrée !



Pour cette pochette de 22 x 14 cm, il vous faut :
- une fermeture éclair de 20cm
- deux rectangles de tissu type coton, un soupçon rigide de 24 x 16 cm pour l'extérieur
- deux rectangles de tissu plus fin de 23 x 15 pour la doublure
- 10cm de biais.

Premièrement il faut préparer la fermeture éclair. Pour cela épinglez 5 cm de biais (que vous pouvez faire vous même avec 2 rectangles de 5 x 4 cm de tissu peu épais), de part et d'autre de la fermeture éclair. Assurez vous que la longueur de trousse obtenue fasse bien 22 cm, ou du moins 2 cm de moins que la longueur de votre tissu extérieur.


Puis, superposez dans cet ordre :
- la doublure
- la fermeture éclair
- le tissu extérieur
Cousez à 1cm du bord, puis surpiquez à quelques mm du pli.


Répétez cette étape pour l'autre côté de la trousse.
Aplatissez bien toutes vos coutures et surpiqûres au fer, c'est ce qui fera la qualité et les finitions de la trousse.

Puis, placez les deux rectangles de tissu extérieur à droite de la fermeture, et les deux rectangles de doublure à gauche. Cousez les 3 côtés du tissu extérieur à 1cm du bord, puis les 3 côtés de la doublure à 1cm du bord, en laissant les 7 derniers centimètres pour retourner la trousse.

Vous pouvez désormais retourner la trousse, bien placer le tissu jusque dans les angles, la doublure doit normalement bien se positionner car elle est légèrement plus petite que la trousse en elle même, afin d'éviter les plis qui pourraient apparaitre sur la doublure.

Ne reste plus qu'à faire une petite couture invisible au niveau des 7cm de doublure qui n'avaient pas été reliés. C'est fini !

Les lectures de cet été

15 août 2016

Bonjour à tous !
Aujourd'hui, je vous retrouve avec un article assez particulier que vous ne verrez probablement pas très souvent sur le blog: un article de lecture. Depuis toute petite, je suis une grosse lectrice mais plus les années passent et moins j'ai de temps à consacrer à la lecture ou du moins à la lecture pour mon plaisir, hors cadre scolaire. Et ce d'autant plus que je ne lis pas très rapidement. Néanmoins, cet été j'ai décidé de m'accorder une vraie pause et de lire ce dont j'avais envie. C'est donc un article un peu décorrélé de la saison (l'été est assurément fini) mais après tout, certains d'entre vous lisent sûrement en automne/hiver :
J'ai donc lu (ou commencé) Cargaison humaine de Moorehead, Même le silence a une fin d'Ingrid Betancourt, L'Homme qui rit de Victor Hugo, Métaphysique des tubes d'Amélie Nothomb et Plus fort que la haine de Tim Guénard.

Le premier livre que j'ai entrepris de lire est Cargaison humaine de Caroline Moorehead qui traite de la situation des réfugiés autour du monde (au niveau du Mexique, en Afrique,...) en 600 pages si je me souviens bien. Et voici le résumé qui en est donné:
"Depuis la Seconde Guerre mondiale, plus de 25 millions de personnes ont été chassées de leur pays par les conflits, les persécutions, les pressions politiques ou religieuses. Elles forment aujourd'hui l'un des groupes les plus vulnérables et négligés de la planète. Écrivain et journaliste spécialisée dans le domaine des droits de l'homme, Caroline Moorehead a sillonné le monde à la rencontre des réfugiés. Dans ce livre bouleversant, elle donne la parole à ces hommes et femmes entraînés malgré eux dans une spirale d'horreur et de deuil, confrontés à la bureaucratie, à l'hypocrisie, aux préjugés, à l'appât du gain et à la peur. En mettant en parallèle cette réalité avec les contradictions des politiques occidentales pour contrôler le flux des populations les plus pauvres, l'auteur dénonce l'un des problèmes capitaux de notre époque, au même titre que la faim ou le terrorisme auxquels il est parfois lié."
Je suis très sensible à la question des réfugiés et depuis ces derniers mois la préoccupation des médias à ce sujet se renforce toujours et encore donc c'était un thème très intéressant. J'ai aussi aimé la diversité des cas de figures des réfugiés présentés (asile politique, réfugié économique,..à travers différents continents). Ce livre est dur mais ce n'est pas ce qui m'a dissuadée de le terminer. En réalité, je trouvais qu'il manquait un peu de structure et d'un plan précis pour un livre qui est proche du livre-documentaire. L'autre bémol, c'est qu'il n'y a pas vraiment de protagoniste qu'on suive plus précisément donc il est difficile de s'attacher véritablement au livre. Néanmoins, ce n'est sûrement pas le but de ce livre que de nous raconter un roman à l'au de rose sur les réfugiés mais plutôt de nous dresser un panorama sur la situation des réfugiés. J'en suis contente, mais j'aurais peut être préféré un livre plus centré sur quelques figures de réfugiés.

Ensuite, je me suis attelée à lire Même le silence a une fin d'Ingrid Betancourt qui fait plus de 600 pages. Et j'ai adoré ! Voici le résumé et, plus particulièrement, un extrait.
«Enchaînée par le cou à un arbre, privée de toute liberté, celle de bouger, de s'asseoir, de se lever ; celle de parler ou de se taire ; celle de boire ou de manger ; et même la plus élémentaire, celle d'assouvir les besoins de son corps... J'ai pris conscience – après de longues années – que l'on garde tout de même la plus précieuse de toutes, la liberté que personne ne peut jamais vous ôter : celle de décider qui l'on veut être.»
Même le silence a une fin raconte les six ans et demi de captivité d'Ingrid Betancourt dans la jungle colombienne aux mains des FARC. Récit intime d'une aventure qui ne ressemble à aucune autre, voyage hanté, palpitant du début à la fin, c'est aussi une méditation sur la condition des damnés – et sur ce qui fonde la nature humaine.
Ce livre est, en effet, tout à fait captivant et m'a donné à réfléchir. Ingrid Betancourt livre une réflexion intéressante sur notre rapport aux autres que ce soit avec ses geôliers ou avec les autres otages. Quand on vit dans des conditions misérables avec d'autres otages, ceux ci deviennent parfois finalement plus nos ennemis que les gardiens qui nous ont emprisonnés. On entre alors dans le jeu de la délation pour obtenir un petit avantage qui a en fait une importance certaine, tant est fort le climat de détresse. Ce livre m'a aussi donné à réfléchir sur la condition des nécessiteux. J'ai compris que pour les pauvres et les démunis, c'était de petites choses qui transformaient leur journée : un sourire, un stylo, un livre et qu'il ne fallait pas négliger cette observation lorsqu'au quotidien nous voyons un mendiant. On en apprend aussi davantage sur le fonctionnement des FARCs, la jungle amazonienne et la personnalité de Betancourt. A ce sujet, j'ai entendu que le livre aurait été critiqué car la situation et les actions de Betancourt aurait été enjolivées et déformées dans le récit, mais je ne me suis pas attardée sur la question.

Passons au livre L'Homme qui rit d'Hugo. Il raconte l'histoire de Gwynplaine, un jeune orphelin à qui on a dessiné un sourire au couteau pour l'éternité. Celui-ci est donc utilisé comme bête de foire, défiguré. J'avais lu un extrait du livre dans mon manuel de français en première et j'avais gardé en tête l'idée de le lire. Néanmoins j'ai été assez déçue. Je n'arrivais pas à rentrer dans ce roman d'Hugo et je n'y suis toujours pas parvenue. J'ai laissé tomber lorsque ma cousine, lectrice chevronnée de classique, m'a confiée qu'elle avait été aussi assez déçue et qu'elle ne me le conseillait pas de m'y aventurer. Cependant, malgré ces débuts difficiles, j'ai toujours envie de découvrir cette histoire d'Hugo (quitte à sauter quelques pages). Un film a aussi été sorti en 2012 mais je préférerais lire le livre d'abord.

Ensuite vient Métaphysique des tubes de Nothomb. Si vous connaissez un peu son univers, vous savez que ses livres sont courts et un peu spéciaux. Celui-ci est une autobiographie d'elle de 0 à 3ans, au Japon. Honnêtement, c'est difficile à raconter. Il faut vraiment le lire. Moi qui ne suis pas fan de trucs complètement barrés j'ai finalement bien apprécié ce livre qui est amusant, facile à lire et plutôt court. Nothomb narre ainsi la tendre enfance d'un enfant-roi conformément aux traditions japonaises, enfant-roi qui se croit le centre du monde, aime le chocolat et déteste les carpes qu'elle doit nourrir. Distrayant et original.

Un autre livre qui m'a beaucoup plu c'est "Plus fort que la haine" de Tim Guénard. Je vous laisse le résumé:
"Ma vie est aussi cabossée que mon visage. Mon nez, à lui seul, compte vingt-sept fractures. Vingt-trois proviennent de la boxe ; quatre de mon père. Les coups les plus violents, je les ai reçus de celui qui aurait dû me prendre par la main et me dire "je t'aime"». Tim est une «mauvaise graine». Abandonné par sa mère et battu à mort par son père, il devient à 5 ans un enfant de l'Assistance. De familles d'accueil en maisons de correction, de brutalités en humiliations, il apprend la violence et la haine. Pourtant, son immense soif de liberté et d'amour l'entraînera dans les rues de Paris, au hasard des rencontres, à la recherche d'une humanité perdue et d'un accès au bonheur... Poignant témoignage d'une enfance dévastée, cet ouvrage est aussi un magnifique éloge de l'amour, du pardon et de la vie."
J'ai dévoré ce livre qui, bien que violent, déstabilisant, se lit avec avidité et sans difficultés, de par la pudeur de Tim Guénard, de par sa délicatesse. On y apprend la force de l'amour, l'importance du pardon et de la volonté de devenir meilleur. C'est aussi un témoignage sur la foi, bien qu'on puisse tout à fait adorer ce livre en étant athée. Comme dans le livre d'Ingrid Betancourt, Tim Guénard livre une réflexion sur la condition des miséreux et nous apprend à les regarder autrement, à s'imaginer ce qu'ils endurent. Cela permet aussi de réaliser les supplices que vivent certains français qui sont encore soumis aux coûts, à la prostitution, à l'absence de foyer et d'éducation,...

Voilà, j'espère que cette petite sélection de livres que j'ai adoré (où qui m'ont déçus) vous plairont et que cela pourra susciter votre curiosité. Ils sont d'une lignée plutôt humanistes, c'est ce qui me plait généralement le plus en littérature.

Capucine